CONSEILS AU QUOTIDIEN
À quel âge l’acné disparaît-elle ? Comment évaluer à partir de quel moment il faut consulter un dermatologue ? À quoi ça sert vraiment ? Quels sont les différents types de traitements médicamenteux disponibles en fonction de la gravité de l’acné ?
L’acné touche un grand nombre de personnes, à tout âge et dans de nombreux endroits du monde. L’impact de la maladie acnéique est très variable selon les personnes. À partir de quel moment faut-il consulter un dermatologue ?
Certaines acnés s’améliorent spontanément.
D’autres au contraire peuvent s’aggraver. Il est très difficile, impossible même, de prédire l’évolution d’une acné, et donc de dire à un patient si son acné va s’améliorer ou mieux disparaître, ou bien s’aggraver…
Je pense que les traitements classiques aident à passer le cap des acnés légères à modérées, en attendant leur amélioration spontanée. Cela permet aux patients de mieux vivre leur adolescence en leur permettant de gagner quelques mois ou années avec une acné sous contrôle, dont on aura limité les marques et les cicatrices.
25 ans et toujours de l’acné, faut-il consulter ? Évidemment !
A l’adolescence comme à l’âge adulte, les personnes touchées par l’acné vont consulter leur médecin ou un dermatologue beaucoup plus tôt et souvent qu’autrefois. Et pas seulement pour une acné sévère avec risque important de cicatrices. Même une acné légère à modérée mérite une consultation car la prise en charge précoce de l’acné peut éviter une évolution vers des formes plus graves. N’hésitez pas à prendre rendez-vous dès les premiers boutons.
Dans tous les cas, si on perd confiance en soi, si on a du mal avec l’image de soi, des difficultés dans les relations sociales à cause d’un problème de boutons ou d’imperfections même modéré, il faut aller absolument voir un médecin et exprimer son mal être.
L’acné est d'ailleurs parfois responsable d’un état dépressif, et là encore la prise en charge de la pathologie évite d’aggraver la situation. Cette recommandation est valable à l’adolescence, période souvent de grande fragilité, comme à l’âge adulte, où la culpabilité et le stress peuvent encore accentuer les problèmes.
Dès lors que l’acné a des conséquences délétères sur la qualité de vie, inutile d’attendre pour soigner sa peau correctement.
1. Tout commence par un dialogue avec votre médecin ou votre dermatologue : ce sera le moment d’expliquer l’histoire de votre acné, sa date d’apparition, les traitements déjà essayés, l’impact de l’acné sur votre qualité de vie, ce que vous attendez d’un traitement … Le médecin se renseignera aussi sur vos possibles intolérances ou allergies médicamenteuses, vos traitements en cours dont la contraception, un éventuel désir de grossesse etc…
2. Votre dermatologue va ensuite examiner votre peau (visage, décolleté, dos) pour déterminer la nature précise de vos lésions : points noirs, microkystes, pustules…
3. Le médecin évalue le niveau de sévérité de votre acné suivant le classement officiel, qui comprend 5 grades.
4. Il prescrit alors un traitement local (topique) et/ou oral, correspondant au grade de votre acné, vous précise la posologie (matin, soir) et la durée, souvent 3 mois pour commencer.
5. Le médecin vous donne ensuite des conseils personnalisés sur la manière de bien suivre votre traitement, sur la bonne routine d’hygiène et de soins cosmétiques à suivre pour optimiser le traitement et améliorer l’état de votre peau.
En sortant de ce premier rendez-vous, vous saurez quel type d’acné vous avez, quel traitement est indiqué pour vous et les erreurs à ne pas faire en termes d’hygiène et de soins quotidiens. Il ne vous reste plus qu’à suivre votre traitement, avec rigueur et patience, car les résultats peuvent mettre quelques semaines ou mois à arriver.
Je donne beaucoup d’explications sur le traitement au départ et je revois les patients à 3 mois, pour savoir comment ça s’est passé. A la visite suivante, l’important c’est de dire sincèrement ce qui s’est passé. Concernant le traitement, qu’il ait été fait ou pas, il n’y a pas lieu de minimiser, ni de mentir. Je ne suis pas là pour juger le/la patient(e) mais pour l’aider en adaptant à chaque consultation le traitement à son cas particulier.
