L’obsession des pores dilatés
Les pores constituent la porte de sortie du sébum. Chacun des centaines de milliers de pores du visage est relié à une glande sébacée.
Plus on sécrète de sébum, plus ils sont obstrués par des comédons fermés (points noirs), plus ils sont larges. Leur taille varie aussi naturellement au fil du temps : on estime qu’elle est multipliée par deux entre 25 et 50 ans*.
La chaleur, l’alcool, le tabac, le soleil et la pollution contribuent aussi à augmenter leur diamètre. Parfois, ils prennent un aspect creux qui aggrave encore l’aspect irrégulier du grain de peau. Pour beaucoup d’hommes et de femmes à la peau grasse, le défi est de parvenir à resserrer les pores. Des soins spécifiques existent pour affiner et lisser la peau.
*Journal of Dermatological Science – Février 2016 Facial skin pores: a multiethnic study
Comment différencier peau grasse et peau mixte ?
Dans le cas de la peau grasse, tout le visage est concerné par la production excessive de sébum, y compris le cuir chevelu, le haut du dos et le décolleté. Autre caractéristique : l’hyperséborrhée est constante dans le temps.
Si vous avez la peau mixte, les brillances touchent essentiellement la zone T du visage, qui correspond aux zones les plus riches en glandes sébacées. Sur les joues et la périphérie, la peau est plus sèche. La peau mixte présente un déséquilibre important, à la fois par la localisation zones grasses/zones sèches, mais aussi au fil du temps : c’est une peau qui évolue en permanence, donc très difficile à comprendre et à contrôler. Elle peut aussi bien associer brillances, imperfections, rougeurs, desquamations et sensibilités selon les endroit.
Pas facile de savoir avec certitude pourquoi on a la peau mixte, car il s’agit d’un problème purement cosmétique, peu étudié par les chercheurs. La perception de la peau mixte par auto-évaluation est très subjective : certaines personnes déclarent avoir la peau plutôt grasse, d’autres plutôt sèche, alors que leur type de peau est objectivement similaire, après analyse objective de la sébumétrie, comme l’a montré une étude CIREC*. Quoi qu’il en soit, on peut évoquer 2 phénomènes complémentaires :
- La diminution de l’hyperséborrhée avec l’âge pourrait faire évoluer une peau grasse vers une peau mixte;
- L’excès de soins agressifs et décapants pour éliminer le sébum d’une peau grasse et éventuellement les traitements anti-acnéiques finiraient par la rendre sensible et créer des zones plus sèches.
Qui est touché par la peau mixte à grasse ?
Environ 50 % des femmes* se disent confrontées à un problème de peau grasse.
Les hommes sont également très concernés puisqu’ils fabriquent naturellement plus de sébum que les femmes.
Les premiers symptômes de la peau grasse apparaissent à la puberté avec l’activation des hormones sexuelles féminines et masculines. La testostérone en particulier active la production de sébum, tandis que les oestrogènes la régulent. Cette composante hormonale explique pourquoi les symptômes de la peau grasse évoluent au cours du cycle chez les femmes.
*Etude Ipsos 2014
La peau mixte à grasse en fonction de l’âge
La période de la puberté coïncide avec une hyperséborrhée qui provoque généralement une poussée d’acné typique de l’adolescence.
Beaucoup d’adolescents doivent donc gérer un problème de peau grasse. Même après la disparition des imperfections et le retour au calme avec la stabilisation hormonale, certaines personnes gardent une peau grasse à l’âge adulte. Très difficile à vivre socialement, la peau grasse a un retentissement important sur l’image de soi.
Avec l’âge, la production de sébum diminue, en douceur à partir de la quarantaine chez les hommes, brutalement à la ménopause chez les femmes. On peut alors voir s’installer un profil de peau mixte, avec des zones grasses et d’autres plus sèches.