Si son nom pourrait laisser croire qu’il s’agit d’une jolie fleur, la rosacée est en réalité une maladie de peau qui crée beaucoup de complexes. Et pour ne rien arranger, elle est difficile à identifier car elle peut évoluer d’un stade au suivant sans que l’on ne sache trop comment. 

Entre rougeurs, vaisseaux apparents, boutons, intolérances et épaississements de la peau, la rosacée prend plusieurs formes, qui ont en commun d’avoir un impact négatif sur la qualité de vie et l’image de soi. Si vous êtes concerné·e, vous savez à quel point cette pathologie peut être handicapante au quotidien.

Le principal problème de la rosacée est de trouver le traitement adapté. De fait, cette maladie est changeante et les spécialistes ne la comprennent pas encore totalement. 

Sur cette page, on vous aide à y voir un peu plus clair sur la rosacée. Pour cela, on vous donne les clés pour identifier les différentes formes de rosacée ainsi que les traitements médicaux les plus efficaces à ce jour.

La rosacée : une maladie de peau encore mal connue

On a longtemps parlé de couperose pour désigner la rosacée, alors qu’il s’agit seulement d’une forme spécifique (qu’on vous détaille un peu plus loin). De même, on voit encore le terme « acné rosacée », alors que les deux pathologies n’ont rien n’a rien à voir (la rosacée n’est pas de l’acné). Autant dire que la rosacée est loin d’avoir livré tous ses mystères…

Il y a tout de même une bonne nouvelle dans ce flou : les dermatologues ont aujourd’hui identifié 4 formes de rosacée. Pour autant, on ne sait pas encore de manière certaine si ces 4 formes correspondent à une évolution dans le temps.

En effet, la rosacée est une maladie qui se manifeste différemment d’une personne à l’autre. 

NB : la rosacée est à différencier d’autres affections de la peau comme la dermatite séborrhéique (qui touche les glandes sébacées) ou le psoriasis (plaques rouges qui desquament).

Boutons, rougeurs, bouffées de chaleur et parfois déformations du visage : la rosacée engendre des sensations d’inconfort physique. De plus, elle peut devenir une entrave à la vie sociale.

Toutes les formes de rosacée sont visibles, bien qu’on puisse camoufler la couperose avec du maquillage. Dans de telles situations, il est tout à fait compréhensible de vouloir cacher son visage. D’autant plus que dans l’imaginaire collectif, la rosacée reste, à tort, associée à une consommation excessive d’alcool.

Et le plus déstabilisant, c’est peut-être l’imprévisibilité des poussées inflammatoires et des rémissions, qui rend la maladie difficile à maîtriser. La rosacée a donc un véritable impact sur le moral, sur les relations sociales et la confiance en soi.

Une femme regarde par la fenetre

Comment identifier les différentes formes de rosacée ?

Leur point commun semble être la présence de rougeurs sur le visage. Mais les symptômes secondaires diffèrent d’une forme de rosacée à l’autre.

Les dermatologues semblent aujourd’hui d’accord pour considérer la rosacée comme une maladie liée à la conjonction de facteurs génétiques et environnementaux avec une mauvaise régulation du système immunitaire. À cause de cette anomalie du système immunitaire, l’organisme va réagir à des agressions qui n’existent pas

Voici chacune des 4 formes de rosacée avec leurs symptômes, leurs causes et leurs traitements.

C’est la forme de rosacée la plus fréquente. On la reconnaît à plusieurs symptômes bien précis, à savoir :

  • Bouffées de chaleur (ou flushs) répétées mais transitoires, qui déclenchent des rougeurs intenses sur le visage
  • Rougeurs temporaires ou permanentes, même en l’absence de flushs : les médecins parlent d’érythème ou d’érythrose
  • Sensibilité exacerbée de la peau qui réagit de façon exagérée à tout contact, devenant souvent intolérante, notamment aux produits cosmétiques
  • Petits vaisseaux rouges ou violacés (télangiectasies) correspondant à des veinules qui deviennent visibles sous la peau car elles sont dilatée.

La rosacée vasculaire s’explique premièrement par un facteur génétique. En effet, cette forme de rosacée touche en majorité les personnes à peau claire avec yeux et cheveux clairs.

Parmi les autres causes possibles, on note la réaction exagérée des vaisseaux sanguins du visage à certaines conditions. Parmi les déclencheurs, on trouve la chaleur, les variations de température, les épices, l’alcool, etc. Dans ces situations, les vaisseaux se dilatent et déclenchent des rougeurs accompagnées d’une sensation de chaleur.

Enfin, il y a la production de la substance P (une molécule) dans les terminaisons nerveuses de la peau. Ce phénomène rend l’épiderme hypersensible et la peau devient réactive et intolérante.

Deux types de traitements existent pour la rosacée vasculaire :

  • Lasers vasculaires contre les vaisseaux apparents
  • Soins locaux sur ordonnance pour les rougeurs sans vaisseaux apparents

De votre côté, vous pouvez contribuer à atténuer les rougeurs en suivant les règles d’hygiène de vie décrites à la fin de cette page.
 

On la confond parfois avec l’acné à cause de la présence de boutons rouges, voire de pustules. La rosacée papulo-pustuleuse se manifeste par les symptômes suivants :

  • Sur un fond rouge et couperosique, apparaissent des papules, voire des pustules enflammées et parfois douloureuses (similaires à des boutons d’acné)
  • Accompagnées de tiraillements et sensations de brûlure et d’inconfort

Contrairement à l’acné, notez qu’il n’y a pas de comédons (points noirs). Cependant, la rougeur diffuse reste présente sur le visage.
 

Les boutons sont souvent liés à un parasite microscopique : Demodex folliculorum. Il s’installe dans la peau au niveau des glandes sébacées et favorise l’inflammation.

Il existe des traitements locaux ou généraux sur prescription médicale. Suivez aussi les recommandations de base valables pour toutes les formes de rosacée (plus d’informations en bas de cette page).

Assez répandue, cette forme de rosacée est souvent mal diagnostiquée. Elle est parfois le signe précurseur d’une rosacée qui ne s’est pas encore déclenchée sur le visage. Dans d’autres cas, au contraire, elle accompagne une rosacée déjà installée. Elle se manifeste de plusieurs manières :

  • Conjonctivite, irritation des paupières, œil rouge larmoyant, chalazion (inflammation de glandes sébacées des paupières)
  • Sensation de brûlure, d’irritation des yeux, de sécheresse oculaire, d’hypersensibilité à la lumière, etc.

On identifie deux causes à l’origine de la rosacée oculaire. La première est un dysfonctionnement des glandes de Meibomius qui se trouvent au bord des paupières et servent à lubrifier l’œil. La deuxième est la présence de l’acarien Demodex folliculorum.

Puisque la rosacée oculaire touche l’œil, l’ophtalmologue peut vous prescrire des collyres antibiotiques ou des traitements locaux.

Plutôt rare, cette forme est considérée comme une complication de la rosacée et touche en majorité les hommes après 50 ans. Elle a un énorme impact psychologique car le préjudice esthétique est très important. Les signes sont faciles à identifier :
 

  • Nez bosselé, rouge et de plus en plus gros, appelé rhinophyma, qui déforme le visage. Cette hypertrophie qui correspond à une hypertrophie des glandes sébacées associée à une fibrose, peut atteindre plus rarement d’autres zones : par exemple le menton ou les oreilles
  • Épaississement de la peau au niveau des rougeurs et dilatation des pores

Le causes sont encore mal connues, mais on estime que c’est le stade de rosacée le plus avancé
On a longtemps pensé qu’une consommation excessive d’alcool était à l’origine du rhinophyma, mais il peut se produire chez des personnes qui ne boivent jamais d’alcool. En revanche, il est vrai que l’alcool aggrave toutes les formes de rosacée.

Les seuls traitements efficaces contre la rosacée hypertrophique sont la chirurgie et le laser. Avisez selon l’avis d’un dermatologue.

Changez votre hygiène de vie pour atténuer la rosacée

Pour diagnostiquer une rosacée avec certitude et exactitude, une consultation médicale s’impose. De plus, être suivi(e) par un spécialiste permet de mesurer l’évolution et de trouver les traitements adaptés. 

Comme vous l’avez vu tout au long de cette page, chaque forme de rosacée correspond à un traitement spécifique. Mais en parallèle, la lutte contre les rougeurs commence par l’adoption d’habitudes de vie plus saines. S’il n’y avait que deux recommandations à suivre, ce seraient celles-ci :

Évitez les températures excessives

Évitez la chaleur et toutes les sources d’inflammation ou d’irritation, c’est la base de tout traitement contre la rosacée :

  • Expositions solaires
  • Bains chauds, saunas, hammams
  • Variations soudaines de température
  • Vent froid en période de grand froid
  • Consommation d’alcool et d’épices
  • Activités physiques intenses
     

Appliquez des produits non-irritants et une photoprotection élevée

Cessez d’utiliser tout produit cosmétique qui provoque des sensations de brûlure ou d’inconfort. Ne faites jamais de gommage ni de peeling. 

À la place, adoptez des produits d’hygiène et de soin spécialement formulés pour les peaux sensibles, réactives et intolérantes. Utilisez un soin anti-rougeurs pour diminuer l’intensité des rougeurs et prévenir leur apparition.

Pour le nettoyage et le démaquillage, préférez une eau micellaire sans rinçage ayant des propriétés apaisantes, plutôt que l’eau du robinet. Hydratez bien votre visage pour apaiser les tiraillements et lutter contre les rougeurs.

Enfin, pensez à appliquer une crème solaire SPF 50 dès que votre visage est exposé aux UV.

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